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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 18:01

La sculpture m'a toujours fascinée parce qu'elle contient la monumentalité, à la fois corps et bâtiment, depuis la culture grecque.Michel-Ange-esclave-001.JPG

Le modèle de beauté humaine présenté par la statuaire grecque est issu de l'immobilité des statues de bois égyptiennes, révérées par Platon, parce que cette vision du corps sans chair ni muscles représente l'âme et non l'incarnation ("âme est un terme de sculpture, c'est la partie en bois recouverte de glaise des sculpteurs-modeleurs).

Ce beau idéal se transmute à l'âge grecque classique en coré et couros, figures féminines et masculines, qui évolueront jusqu'aux torsions des Vénus déhanchées de la Grèce héllenistique.

Cette sculpture idéale est faite de marbre, dur et blanc mais aussi translucide et immuable dans sa fragilité.

Le Moyen-Age oubliera l'anatomie au nom d'un vision chrétienne qui inonde d'églises et de cathédrales l'Europe entière jusqu'au jour où, des hommes et, surement des femmes peut-être dans des couvents, redécouvriront les écrits grecs et que sous l'aspect de Vénus, comme dans la délicate "Naissance de Vénus" de Botticelli, le corps humain nu retrouvera enfin sa dignité.

Ces quelques lignes retracent le parcours occidental de la sculpture de marbre. Michel-Ange est l'artiste dont je préfère à tous l'oeuvre parce qu'elle est issu d'un défi : dire non à sa famille, son père était magistrat.

La légende raconte que le "David" de Michel-Ange a été taillé dans un bloc de marbre dont personne ne voulait et qu'il en tira le meilleur parti sous le regard de ses rivaux florentins.

La meilleure part de son art réside dans l'impression de puissance associée à la délicatesse, union rare de deux qualités antinomiques. Les impressions qu'il laisse sont celle d'un homme épris de beauté, dont l'image du féminin est toujours fort dans ses "Pietas" nombreuses, images de pitié et de compassion, à une époque où il n'était sans doute pas rare de voir mourir son enfant.

Mon goût va pour son ultime "Pieta", dite Rondanini, inachevée qui impressionna les artistes et protagonistes de l'art moderne qui voit dans les parties brutes l'espace qui révèle l'achevé et le lisse.

 

 

 

 

 

 

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  • : Agnès Martin, peintre
  • : Peintures à l'huile à l'encre Lecture de l'art et animation d'ateliers aimant les joies simples de la vie
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  • agnes
  • Artiste peintre depuis 1993, une pincée d'école des Beaux-Arts à Paris beaucoup de temps passé au musée du Louvre, passionnée de peinture et de lecture, une vie en fragments, toujours orientée vers l'Art
  • Artiste peintre depuis 1993, une pincée d'école des Beaux-Arts à Paris beaucoup de temps passé au musée du Louvre, passionnée de peinture et de lecture, une vie en fragments, toujours orientée vers l'Art

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